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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 22:55

La démographie scolaire de Condom ne cesse de diminuer depuis plusieurs décennies.  En 2002, cette baisse qui a atteint 50% sur 20 ans associée à  la mise aux normes des bâtiments scolaires et des cantines a conduit la municipalité à reconsidérer l’organisation du système scolaire. Salle-de-classe.jpg

 

Le choix d’organiser l’école publique par « Cycle » plutôt que par « Pôles » proposé par les enseignants et soutenu par le conseil municipal  de l’époque avait plusieurs  avantages. Au nombre de 12, les classes  du CP aux CM2 ont été réparties sur deux sites d’une même école publique: 5 classes du cycle 2 (CP et CE1) à l’école Jules Ferry  et 7 classes du cycle 3 (CE2 et CM 1et 2) à l’école Mendès-France.

Cette organisation a fait disparaître la carte scolaire qui imposait aux familles une école plutôt qu’une autre en fonction de leur adresse de domicile.

En outre la mixité sociale est ainsi parfaite et n’est plus fonction du bon vouloir aléatoire des élus en charge de cette règle.  De plus, ce fonctionnement a permis, au cours de ces dix dernières années, de « digérer » la fermeture d’une classe dans le cycle 2 dans l’école Jules Ferry et d’une classe dans le cycle 3 dans l’école Mendès-France, sans que cela fragilise l’ensemble du dispositif « École Publique ».

En effet il ne reste aujourd’hui que 10 classes réparties sur les 2 cycles au lieu de 12 en 2002 représentant 210 élèves.

 

Monsieur le Maire vient de faire le choix de créer deux écoles complètes de 5 classes (CP+CE1+CE2+CM1+CM2).  Le nombre d’enfants par école ne doit pas descendre en dessous de 105 et pour assurer son maintien chaque classe devra rester au dessus de 17 élèves.  Ces deux paramètres ne sont pas assurés d’être atteint car le retour sans débat à l’organisation par « pôles » va rétablir une concurrence entre deux écoles publiques de la ville.

 

Quelles sont les conséquences de cette décision ?

La concurrence qui va s’établir entre les deux établissements publics fera pencher inévitablement la balance  vers une des deux écoles provoquant ainsi  la fermeture d’une classe dans l’école en perte d’effectif sans provoquer d’ouverture de classe dans l’école en gain d’effectif.  Cette fermeture sera catastrophique pour l’établissement qui ne proposera alors que 4 niveaux de classes pour 5 niveaux d’âges.

Pour retarder ce moment le Maire a rétabli l’existence d’une carte scolaire sur notre commune, sans en expliquer le fonctionnement. Pourquoi refuse t-il de communiquer les critères qui seront pris en compte pour répartir les élèves dans une école plutôt que dans l’autre ? Comment Monsieur le Maire imposera t-il alors aux parents une école publique déstructurée ? Les élèves qui se verront dans l’obligation d’intégrer une école située loin de leur domicile se verront-ils proposer un transport collectif comme c’est le cas actuellement ?

Comment et en vertu de quel règlement la carte scolaire imposera t-elle une mixité sociale différente entre ces deux écoles publiques ?  En fait monsieur le Maire en apportant ce changement, répond seulement à une volonté politique du ministre de l’Education Nationale de rétablir partout en France la « carte scolaire ». Cette  décision prise sans concertation ne répond  ni à un besoin exprimé par les familles ni à l’intérêt des enfants scolarisés à Condom.

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